Centrale Digitale

Retour sur le Smart City Algiers 2018

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28 Juin 2018

Rédaction Centrale Digitale

Le tant attendu Smart City Algiers, sommet international des villes intelligentes lancé à l’initiative de la Wilaya d’Alger et du cabinet TMT Finances, touche à sa fin. En deux jours, plus de 200 speakers ont défilé au CIC d’Alger, faisant de la ville la capitale des smart cities pendant 48 heures. Retour sur cet événement marquant de la scène technologique en Algérie.

Premier jour : coup d’envoi !

Le coup d’envoi a été donné par le Wali d’Alger, M. Abdelkader Zoukh, et le Premier Ministre algérien M. Ahmed Ouyahia. Les deux ont insisté dans leurs interventions respectives sur l’engagement des autorités dans le projet de smart city, reflété par la présence de plusieurs Ministres et hauts responsables dans l’assistance.

 

À la suite de cette ouverture officielle, c’était au tour de Riad Hartani, un des cerveaux derrière le projet Alger Smart City, de monter sur scène pour expliquer les principes fondateurs de cette initiative lancée il y a plus d’une année.

 

#SmartCitySummitAlgiersLes trois piliers sur lesquels repose le projet Smart City Algiers selon Riad Hartani : le talent, le fait de fédérer tous les acteurs et de faire un bond technologique. #Leapfrog

Publiée par Centrale Digitale sur Mercredi 27 juin 2018

 

Tout de suite après, c’est à Jonathan Trent, scientifique à la NASA et directeur d’OMEGA Global, de partager sa sagesse avec l’assistance. Il nous emmène dans un voyage sur la planète Mars, et affirme que c’est en regardant vers le futur que l’on peut mieux comprendre le présent.

En effet, les conditions sur Mars sont tellement difficiles (température, eau, environnement) que si l’on arrive à apporter des solutions dans ce contexte, il ne sera que plus facile de le faire sur Terre. En particulier, Trent a mis l’accent sur 3 problématiques essentielles : l’eau, la nourriture et l’énergie que l’on sait être des sujets à fort enjeux pour la planète, étant des ressources épuisables. Avec son talk futuriste, et ses vidéos de Mars, Trent a fait sensation auprès du public, en particulier des étudiants.

 

 

Après quoi, plusieurs panels et keynotes se sont succédés. D’abord, un panel composé de plusieurs experts d’Europe, d’Afrique et des États-Unis est venu partager des success stories de smart cities de par le monde. Un débat riche, où différents modèles ont été exposés. Une phrase de Frans-Anton Vermast, Ambassadeur Smart City à Amsterdam a retenu notre attention, tant la thématique de la « ville centrée sur ses citoyens » semblait revenir souvent dans la discussion.

 

#SmartCitySummitAlgiersToute initiative de Smart City doit être centrée sur les habitants de la ville. Qu'en pensez-vous ?

Publiée par Centrale Digitale sur Mercredi 27 juin 2018

 

Puis deux keynotes speeches de Huawei se sont succédés. On y a notamment abordé le rôle des villes intelligentes dans l’amélioration de la vie des habitants, en particulier sur 3 points :

  • L’amélioration de la qualité de vie (+10 à 30%)
  • L’employabilité (+1%)
  • L’augmentation du PIB (+1%)

 

Ces chiffres sont tirés d’un excellent rapport de McKinsey intitulé « Smart Cities: Digital solutions for a more livable future » que l’on vous invite à lire pour plus de détails.

 

Enfin et pour clôturer cette première matinée, un panel autour des villes durables, où il a notamment été question du futur de la planification urbaine.

 

 

Après-midi : sessions simultanées et lightning talks

Huit flux se déroulaient simultanément, abordant plusieurs aspects de la smart city : de la mobilité à la data en passant par les infrastructures sans oublier les stratégies. Chacun en avait pour son compte et les participants étaient libres de choisir les sessions qui les intéressaient le plus.

 

Deux thématiques ont retenu l’attention de l’équipe Centrale Digitale, le « transport et la mobilité » tant cette thématique est cruciale dans une ville d’Alger constamment étouffée par les embouteillages ; et la stratégie, sans laquelle aucun projet de smart city ne peut aboutir.

 

  1. Transport et mobilité 

Le partage d’expériences était à l’ordre du jour. D’abord celle de la ville de Copenhague représentée par Bahar Namaki Araghi. Cette dernière a donné plusieurs conseils pour l’implémentation d’un projet de smart city. Parmi lesquels, la gestion de la complexité, mais aussi la prise en compte de la mobilité entre les zones rurales et urbaines.

 

 

 

Un autre exemple nous vient de la ville de Murcia en Espagne, où l’application e-FastPark a permis une meilleure gestion du parking, pour un gain de temps et d’efficacité non négligeable.

 

 

  1. Stratégie

Sur le volet stratégie, une marche à suivre a été donnée par le très énergique Michael Mulquin de la Grande Bretagne. Selon lui, pour rendre une ville « smart », 4 éléments sont indispensables : le leadership et la gouvernance, l’engagement de toutes les parties prenantes, l’utilisation des données et l’infrastructure IT adéquate.

 

 

Retour aux plénières après cette série de sessions simultanées. Deux keynotes et deux panels ont clôturé cette première journée riche en enseignements.

Le Professeur Gupta, conseiller au Ministre de la Santé en Inde est revenu sur les forces sur lesquelles peuvent s’appuyer les pays en voie de développement pour rendre leurs villes intelligentes. En particulier, il a cité l’absence de « legacy systems » lourds et obsolètes qui doivent être maintenus et mis-à-jour (comme dans les pays développés). Au lieu de ça, on pourra directement implémenter des systèmes modernes.

 

#SmartCitySummitAlgiersLes pays en voie de développement bénéficient d'un avantage non négligeable selon Rajendra…

Publiée par Centrale Digitale sur Mercredi 27 juin 2018

 

Enfin, Yassine Bouhara, Chairman du Groupe Tell a évoqué le manque cruel en data centers, tant pour le stockage que pour le calcul, et qui freine le développement de l’Algérie en matière de numérique.

 

 

Deuxième journée : conférences et compétitions

De retour pour la deuxième journée du sommet, une matinée chargée nous attend. Pas moins de cinq talks et trois panel s’enchainent pour  le plus grand bonheur des présents, venus apprendre et échanger.

 

On commence par l’intervention de Didier Nkurikiyimfura, à la tête de l’innovation et de la technologie à Smart Africa. Défenseur de la collaboration africaine dans le domaine des smart cities, son discours regorgeait de bonnes pratiques et conseils pour les décideurs africains désirant mener à bien un projet de smart city.

 

 

Il est suivi de Elmira Bayrasli, co-fondatrice du World Policy Institute’s Global Entrepreneurial Ecosystems Project qui a abordé la question de l’entrepreneuriat en dehors du microcosme de la Silicon Valley. Pour elle, les entrepreneurs locaux ont l’avantage de bien connaitre les besoins de leur région, et devraient innover des solutions locales et non pas se contenter de copier des concepts de la Silicon Valley.

 

 

Ensuite, c’est au tour de Marie Foubet du Groupe Suez de partager avec nous leur transformation numérique vers un acteur majeur de la ville intelligente.

 

 

Le premier panel, modéré d’une main de maître par Malik Faraoun du World Economic Forum, a offert différentes perspectives du développement des smart cities dans les pays émergents. Il pourrait sembler que ces pays ne soient pas encore prêts à adopter les villes intelligentes, mais ça serait se méprendre puisque 68% de la population mondiale vivra en milieu urbain d’ici 2050. Il est donc nécessaire de se préparer dès maintenant.

 

 

Les panels qui ont suivi et clôturé la matinée, traitent de deux thématiques clés : les infrastructures et le financement. L’implication des opérateurs télécom, les différents modèles de financement, la coopération public-privé sont tant de facteurs essentiels aux deux problématiques.

 

 

Après-midi : Startup Competition et Leapfrog Hackathon

Bien qu’une multitude de sessions simultanées se soit déroulée (à l’instar de la veille), cette deuxième après-midi a été clairement dominée par les finales de la Startup Competition et du Leapfrog Hackathon.

 

Ces deux compétitions organisées conjointement entre la Wilaya d’Alger et le Club Scientifique de l’ESI (CSE) ont vu la participation de plus d’une centaines de jeunes algériens, venus profiter de l’expérience formidable offerte par les coachs internationaux. Des financements importants étaient aussi à la clé de ces concours, une motivation supplémentaire pour les jeunes.

 

 

  • Leapfrog Hack

Au total, 30 équipes ont participé au Leapfrog Hack, et 12 ont été retenues pour pitcher en plénière devant le jury. De ceux-là, 5 équipes ont été récompensées. Les prix incluent : de l’argent, du matériel et des stages offerts.

 

  • Startup Competition

Le jury a eu à départager 8 startups sélectionnées parmi toutes celles qui ont postulé. À la troisième place, on retrouve Freehali qui remporte 2 millions de dinars de financement de la part de Cevital. Sur la deuxième marche du podium, c’est Quizzito qui s’offre 3 millions de dinars de financement, toujours de la part de Cevital, et des stages à Dubai chez MEVP. Enfin, le grand gagnant de cette compétition est Ursinia qui remporte 5 millions de dinars de la part de Cevital ainsi que 4 millions de dinars de la SEAAL, un financement qui lui promet certainement un avenir prodigieux !

  • Aperçu des sessions simultanées

Les compétitions se sont certes accaparé l’attention, mais les sessions des huit flux ne se sont pas arrêtées pour autant. Vue globale des thématiques discutées à travers quelques tweets choisis :

  • Business angels et capital-risque

  • Au-delà de la technologie…

 

  • La blockchain n’est pas en reste

 

  • Des villes pour encourager les talents ?

 

  • Helsenki et son approche « test & learn »

 

Conclusion

Smart City Algiers Summit aura relevé le défi de réunir à Alger une multitude de leaders d’opinion dans le domaine des smart cities, qui en ont abordé toutes les facettes.

L’implication des institutions publiques mais aussi des acteurs économiques privés, des clubs scientifiques, des étudiants et des startups a donné à l’événement une dimension fédératrice capitale.

 

Nous espérons que ce sommet débouche sur des projets solides et des partenariats palpables, à même de faire de la ville d’Alger la smart city dont tout le monde rêve.

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