L’entreprise est un système, parfois complexe, qui a évolué au fil du temps. Aujourd’hui, elle n’est plus ce qu’elle était dans les années 80 ou 90, elle est complètement transformée et fonctionne avec de nouveaux codes. Cette transformation est due à deux facteurs principaux ; l’évolution des modes de management et l’avènement des nouvelles technologies qui n’ont pas fini de bouleverser les usages et pratiques en entreprise.
En effet, cette dernière a d’abord connu l’informatisation. L’e-mail remplace les courriers parvenant par poste. Les documents papier deviennent numériques. Chemin faisant, internet fait son entrée dans les foyers, les laptops, tablettes et smartphones inondent le marché. En quelques années, l’informatisation devient obsolète et le terme disparaît du jargon pour laisser place à la digitalisation. Tous les départements de l’entreprise sont touchés. On utilise des CRM pour gérer ses clients, on use de multiples logiciels pour gérer sa comptabilité et ses finances et on offre ses services en ligne. Une panoplie d’actions qui nécessitent l’intégration d’un volet numérique à toute stratégie.
La transformation connue par les particuliers et les entreprises est qualifiée de révolution numérique. Et la branche la plus bousculée par cette dernière reste incontestablement celle du marketing. Nous ne parlons plus aujourd’hui de marketing en termes classiques, nous parlons de marketing digital. La révolution est telle que les réseaux sociaux sont devenus une seconde plateforme de service client, pour ne citer que cet exemple. Ils sont, en outre, indispensables pour une communication élargie et qui se veut optimale.
De nos jours, les sites web ne sont plus informatifs, ils sont interactifs. Ils servent de boutique en ligne, de service après-vente virtuel et n’en demeurent pas moins efficaces.
Les entreprises ont tout intérêt à communiquer via le web car le premier réflexe du consommateur des temps modernes est de se renseigner sur internet. Que ce soit pour un achat, s’informer sur une société ou pour consulter la météo. C’est précisément ce réflexe qui est précieux pour les entreprises. Pourquoi ? Parce que grâce à lui, le web est une mine intarissable d’informations, de data… la tant recherchée data.
Autrefois, les entreprises obtenaient des informations de leurs clients en leur faisant remplir des formulaires, par exemple, lors de l’établissement d’un contrat. Avec l’hyper-connexion que connaît le monde actuellement, la quantité de data est incalculable tant nos interactions sur le web sont nombreuses. Cependant, cette dernière est longtemps restée inexploitée. C’est l’arrivée du e-commerce et du marketing digital qui a mis en exergue l’importance de l’exploitation de ces données.
Les internautes alimentent le web de trillions d’octets de data tous les jours et aucun analyste ne saurait les traiter. D’ailleurs, nous parlons aujourd’hui de big data et il ne s’agit pas simplement d’un concept vague, c’est un véritable outil d’aide à la décision. Toutefois, la question n’est pas simplement de collecter et de stocker des données mais d’en tirer profit, grâce à une analyse précise et assidue. Si le marketing mix connaît les 4P (Prix, produit, promotion, placement), le big data, lui, connaît les 3V que représentent ses enjeux stratégiques majeurs.
En premier lieu ; le Volume : le big data commence par un recueil exhaustif et massif de données. En second lieu, la Variété, il s’agit d’avoir un maximum de données sous différents formats et provenant de divers canaux : vidéos, images, textes, collectés via les sites web, les applications, les réseaux sociaux… Enfin, le troisième V, qui est l’enjeu central ; la Vitesse de traitement. En effet, il est primordial de pouvoir suivre la cadence, d’aller au rythme du web et de pouvoir accéder à l’information en temps réel et de la traiter rapidement. En somme, la data est devenue le nouvel or noir du 21e siècle.
En 2018, les actes d’achat et de vente de produits ou de services ne sont plus de basiques transactions. Il est plutôt question d’offrir une expérience optimale au consommateur ou à l’utilisateur. Le challenge sur lequel est basé le marketing digital consiste à toujours mieux cerner sa cible, à prédire les comportements des consommateurs pour adapter sa stratégie et c’est ainsi que le marketing prédictif est né, et c’est précisément là qu’intervient le big data.
La concurrence est si rude que les entreprises n’ont plus droit à l’erreur en matière de stratégie et d’offre et si le big data est considéré comme un outil d’aide à la décision, c’est parce qu’il permet de répondre à plusieurs problématiques liées au comportement du consommateur. Les questionnaires de satisfaction, les formulaires d’inscription que l’on trouve sur les sites ou sur les applications sont une mine d’or.
À l’heure actuelle, il est aisé pour un data analyst de dresser un profil type ou persona à partir des recherches effectuées par les internautes, ce qu’ils ont aimé ou non sur les réseaux sociaux, le temps passé sur un site web, les commentaires et avis laissés, etc. Internet permet d’avoir une traçabilité de l’internaute, de connaître son parcours en plus des données obtenues hors web (magasin, service client physique…). Comprendre et cerner le consommateur est, par conséquent, le meilleur moyen de le convertir (visiteur/client).
Le schéma est le suivant, le big data recueille des données qui sont filtrées, analysées puis corrélées. Celles-ci sont reprises par le service marketing digital qui les étudie de nouveau pour effectuer les ajustements nécessaires sur la stratégie de vente et de communication. Ce schéma permet de prédire des comportements et de proposer des offres personnalisées, on parle d’hyper ciblage. Comment ? en déterminant les besoins du consommateur, ce n’est plus lui qui va à la recherche de la marque qui lui convient mais plutôt l’inverse, c’est ce qui a donné naissance à l’inbound marketing.
Au-delà de l’offre, le big data permet de mieux gérer son budget médias. Le fait de centraliser ses informations, de les croiser puis de les regrouper efficacement rend une publicité plus facile à mettre en place en termes de ciblage. Il y a donc optimisation des dépenses mais aussi réduction des marges d’erreur. La data augmente par conséquent l’efficacité, et celle-ci est exponentielle puisqu’elle peut être calculée grâce aux indicateurs de performance (KPI) qui se trouvent sur divers tableaux de bord dont disposent les entreprises.
L’impact des données sur le marketing digital est indiscutable et les experts vont plus loin, puisqu’en plus de croiser des informations du web et du terrain, ils les juxtaposent à des données beaucoup plus générales, elles sont culturelles, géographiques, sociodémographiques, le marketing devient ainsi Data Driven Marketing. Une opportunité pour construire des stratégies de plus en plus solides et efficaces.
Naturellement, de tels bénéfices tirés à partir de simples données donnent envie à toute entreprise de se lancer, mais comme le dit si bien le dicton : qui veut aller loin ménage sa monture. Il faut avoir des moyens à la hauteur de sa stratégie, la big data nécessite de gros espaces de stockage et des équipes dédiées pour être certains de ne pas se laisser dépasser par les concurrents, par le temps et par… la data !
En conclusion, que vous soyez grandes ou petites entreprises, les données ont la même valeur et si vous les exploitez votre marketing ne s’en portera que mieux. Et même si l’on parle de big data, ne pensez pas « big » au risque de vous perdre, pensez « adéquat » en prenant ce dont vous avez réellement besoin.
Maintenant que vous en savez plus sur le sujet, il ne vous reste plus qu’à aller à la pêche aux informations.
Testez le niveau de transformation digitale de votre entreprise très bientôt sur Centrale Digitale. Inscrivez-vous dès maintenant pour être parmi les premiers à passer le test !