Présent au Smart City Summit Algiers en vue de couvrir cet évènement phare organisé par la Wilaya d’Alger, Centrale Digitale en a profité pour tendre le micro à plusieurs têtes d’affiche du sommet qui s’est tenu du 27 au 28 juin au Centre international de conférences (CIC).

Parmi les personnes interrogées figure Riad Hartani, expert algérien dans le domaine des technologies ayant fait ses preuves dans plusieurs pays dans le monde notamment la France, le Japon et les États-Unis (Silicon Valley). Riad est l’un des cerveaux derrière le projet Algiers Smart City et Centrale Digitale l’a abordé pour obtenir quelques éclaircissements sur le projet ainsi que les différentes activités annexes qui l’entourent.

Centrale Digitale : Présentez-nous brièvement le projet Algiers Smart City

Riad Hartani : Algiers Smart City ou Alger ville intelligente est, en fait, un projet fédérateur qui se focalise sur comment redévelopper ou développer le système technologique de la ville d’Alger. On l’a approché d’une manière très stratégique en cherchant quels sont, au fond, les vrais problèmes. On est parti sur les problèmes d’isolement, de dépendance et de confiance ou de manque de confiance dans l’écosystème. Comment comprendre un projet fédérateur comme Algiers Smart City ? Il s’agit de relier Alger au reste du monde au niveau technologique, développer de nouveaux modèles de partenariats ou transferts technologiques qui sont adéquats et aussi, encourager et renforcer les modèles de confiance de l’écosystème algérien au niveau des startups et autres, pour évoluer avec le reste du monde. Donc, c’est ça le but stratégique et Algiers Smart City, c’est un peu le véhicule pour faire ça.

Centrale Digitale : En quoi ce sommet international va faire avancer le projet Algiers Smart City ?

Riad Hartani : Il faut voir ce sommet comme une initiative parmi beaucoup d’autres qui se font en parallèle. Il y a beaucoup de choses qui se passent, il y a ce sommet, il y a le lancement du Hub Technologique, il y a le lancement du laboratoire expérimental, il y a le hackathon qui se passe. Donc, c’est un petit peu comme un puzzle, il y a les différentes pièces du puzzle et le sommet fait partie de tout cela. Il aborde différentes questions, on a 200 experts d’une quarantaine de pays qui sont là, ce sont des experts dans leurs domaines et cela permet l’échange, le transfert technologique et d’être en partenariat avec tout le monde. Il faut voir le sommet comme une chose parmi d’autres qui est, en quelque sorte, l’occasion de faire le point et de dire voilà où on en est et voilà comment on avance.

Centrale Digitale : Pouvez-vous nous donner plus de détails sur le Hub Technologique et le Lab Expérimental qui ont été lancés ?

Riad Hartani : Le lab expérimental, c’est l’idée de dire que les nouvelles technologies arrivent, et elles arrivent vite ! Elles vont beaucoup plus vite au niveau réalisation que les réglementations qui sont en place, donc disons que c’est un laboratoire expérimental, on relaxe un petit peu le contraste et on teste de nouvelles solutions. Et ça permet de faire évoluer tout très vite, c’est-à-dire qu’on teste dans un cadre restreint, si ça marche, on généralise dans différents secteurs : transports, énergie, télécoms…

Quant au Hub Technologique, c’est plus histoire de faire évoluer les modèles d’accélération et d’incubation. C’est une concentration de tout ce qui est incubateur, accélérateur, startups… sous un même toît. C’est le nouveau modèle comme on travaille un peu partout, enfin principalement sur la Silicon Valley, et on l’adapte par rapport à l’Algérie.